Comité de quartiers Ville Neuve
Le maire Renzo Sulli avait prévenu en introduction : “Il faut du temps pour évoquer tous les sujets. En deux heures, deux heures et quart, il peut légitimement y avoir quelques frustrations…” S’agissant du Comité de quartiers Ville Neuve, il ne s’est pas trompé, même si un maximum des sujets prévus ont été traités.
“Les Comités de quartiers sont des instances auxquelles nous accordons beaucoup d’importance, même si ce ne sont pas les seules sur la ville pour permettre aux habitant-es de débattre, de participer. Ils restent un élément forts. Ils n’ont pas seulement un rôle d’information, de participation. Ils ont un sens, permettent de monter des projets, d’être transparents avec tout le monde”, a-t-il rappelé avant de lancer les échanges.
Les grands projets en présentation...
Le comité de quartiers Ville Neuve, peut-être plus qu’un autre, a été l’occasion de présenter les projets urbains du secteur. Et pour cause : “C’est celui sur lequel la Ville et la Métropole vont le plus investir pour le tirer vers le haut dans les années à venir”, expliquait ainsi le maire Renzo Sulli.
Et de fait, une réunion publique de restitution de la concertation sur la Centralité Sud, “projet clé des 20 prochaines années”, aura lieu le 27 juin. La restructuration de Grand’Place, “un projet à 300 emplois, accessibles pour les jeunes de la ville”, et qui permet “de reconquérir des espaces publics pour en faire des lieux de vie”, devrait débuter au deuxième trimestre 2019.
La démolition des deux bâtiments situés à l’Est du site Atos, dans le cadre du projet du même nom, devrait avoir lieu cet été. La construction de quatre nouveaux bâtiments devraient démarrer à l’automne “pour accueillir 700 emplois supplémentaires sur la commune”. Enfin, la nouvelle Maison des anciens a été livrée en février, l’ancienne devant être démolie entre décembre 2019 et janvier 2020.
... et en questions !
Des projets qui ont soulevé des interrogations. Quid de la passerelle piétonne entre Les Granges et Grand’Place ? “Une étude est encours, les habitants décideront”, répond le maire. Sur le site de l’ancienne Maison des anciens ? “La SDH, qui a financé la construction de la nouvelle, a un projet immobilier. L’important, ce sont les espaces de soins, les espaces intérieurs qui intègrent les dernières avancées en matière d’accueil des personnes dépendantes pour leur permettre de bien vivre leur fin de vie”.
Et le stationnement alentour ? 20 places sont actuellement disponibles, une deuxième phase d’aménagement, avec des places en bataille, est prévue sur la rue du Cotentin. Le reste des espaces publics sera aménagé lors de la réalisation du projet de la SDH. Et côté Gâtinais ? “Nous avons demandé une étude dans le cadre du PNRU pour gagner des places, le végétaliser pour le rendre plus agréable”, indique le maire. Le devenir de Carrefour ? “Nous avons peu d’informations. C’est une vraie inquiétude”, reconnaît le maire.
PNRU Essarts-Surieux
Quel accompagnement pour les copros ?
Autre projet d’envergure, celui du renouvellement urbain Essarts-Surieux. La convention avec l’ANRU a été signée le 2 mai. Les espaces publics seront requalifiés et sécurisés, 1 200 logements sociaux, 740 privés, réhabilité, les équipements publics rénovés, la dynamique économique et commerciale renforcée. La réhabilitation des copros pose question : Comment seront aidés les copropriétaires ? “Rien ne sera imposé, vous déciderez”, rassure le maire, expliquant que plus de 1 000 logements en copro ont été soutenus par la Ville ces dernières années. “Ce sont des dispositifs particuliers, la question du prêt pour les personnes âgées est regardée spécifiquement.” Des études et propositions de travaux permettront d’en mesurer l’intérêt. “Vous aurez tous les éléments, le temps d’analyser les choses pour prendre la meilleure décision.” Au final, “nous nous sommes battu pour que la rénovation concerne aussi les copros pour tirer le quartier vers le haut, amener du qualitatif”, se félicite le maire.
Cadre de vie et sécurité
La question du cadre de vie a clôt les échanges. L’entretien des allées laisse à désirer, à qui s’adresser ? “Ce n’est plus une compétence Ville, rappelle le maire, mais nous avons proposé à la Métro de conventionner. Les choses mettent du temps à se mettre en place, mais ce sera fait avec les habitants”.
Autre sujet, la sécurité. Sur le parking d’Alpexpo, qui appartient à la Métro, à Grenoble et Eybens, “nous sommes proactifs”, assure le maire pour qui “il y a nécessité à monter un vrai projet sur ce secteur dans le cadre de la Centralité Sud”. Sur l’enlèvement des voitures brûlées, “des campagnes sont organisées régulièrement”, assure Thierry Monel, adjoint à la sécurité. Sur les nuisances côté MJC Desnos, “nous sommes actifs, de nouvelles barrières vont être posées”, assure l’élu. Comme sur les allées du Rhin et de Gascogne, où des aménagements sont à l’étude pour une réalisation en 2020. Idem sur la place Beaumarchais, où quatre caméras mobiles plus performantes seront implantées.