Territoire zéro chômeur : Bienvenue au CLEEO
Visiblement, la dynamique autour de la candidature du quartier Ouest au projet TZCLD ne faiblit pas. Bien au contraire. Ils étaient encore nombreux – habitant-es, représentant-es d’associations, d’institutions, d’entreprises… –, a avoir répondu à l’invitation du collectif pour assister à la naissance du CLEEO. “Un joli nom pour une instance dont on espère qu’elle va nous réserver de bonnes surprises...”, a ainsi souhaité le maire Renzo Sulli.
Concrètement, le CLEEO est l’instance de décision du projet, “son pilote”, résumait Michel Desvignes, responsable d’ATD Quart-Monde Grenoble, un des acteurs de la candidature échirolloise avec la Ville et la Métropole. Le CLEEO est le garant de l’objectif à atteindre dans le cadre du projet, à savoir le plein emploi sur le territoire. Pour se faire, il remplit trois missions : rencontrer les personnes privées d’emploi pour recenser les compétences et les besoins, valider la création des activités dans le cadre de l’Entreprise à but d’emploi (EBE) qui sera créée si le projet est retenu, et évaluer son fonctionnement.
“Créer notre propre projet”
“Nous ne partons pas de zéro, il y a dix expérimentations actuellement en cours en France depuis la loi de 2016, même si nous n’allons pas faire du copié-collé, rassurait Michel Desvignes. Et il y a déjà plus de 100 territoires qui se préparent pour la deuxième phase...” A l’image donc de la Ville, de la Métropole et de leurs partenaires qui viennent de poser une nouvelle pierre à l’édifice.
Il faut dire que le projet suscite beaucoup d’espoirs. “C’est un engagement fort, puissant, expliquait ainsi Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole. C’est une expérience qui doit répondre à un enjeu colossal. Nous devons trouver des solutions nouvelles pour les personnes les plus éloignées de l’emploi”. “Il y a une volonté très forte, une envie de déboucher. Nous devons arriver à convaincre. Il n’y a pas d’hésitation à avoir”, complétait le maire Renzo Sulli. “C’est une utopie, mais une utopie réaliste, résumait quant à lui Michel Desvignes. A nous de créer notre propre projet...”
“Un quartier avec des ressources”
Cette réunion “technique” a aussi – et surtout –, été l’occasion de mobiliser de nouveau les partenaires autour de la candidature échirolloise pour partager une vision du territoire. Une visite en bus du quartier a d’abord permis à chacun-e de le découvrir ou de le redécouvrir. Un temps d’échange en salle a ensuite permis de confronter les points de vues pour identifier les liens, les points positifs, les freins éventuels.
“C’est un quartier calme, où il y a énormément de compétences”, expliquait ainsi Nassima, habitante du quartier depuis deux ans. “Un quartier qui offre beaucoup des possibilités de réussite”, renchérissait une autre. “Beaucoup de mixité et énormément de ressources” aussi, selon Mustafa El Habbas, directeur de la Maison des habitant-es La Ponatière. “Il y a de grandes richesses sur le secteur, comme à la Viscose” pour Virginie Grenier-Blanchard d’Alpes Isère Habitat, qui imaginait des possibilités de création d’activité autour des emplois à domicile ou des jardins ouvriers. “Il y a des choses à faire, à valoriser”.
“Je découvre le dispositif et je m’en réjouis”, abondait Achour Allaoui, président de l’association des commerçants de Comboire. Matthieu Guillaume, directeur adjoint de l’Entrepot du bricolage, envisageait lui la création d’un emploi d’aide au chargement de véhicule. “C’est du gagnant-gagnant, l’occasion de faire d’une pierre deux coups. C’est quelque chose qui m’a parlé et que peut apporter l’entreprise !”
Une motivation, des idées et un essai à transformer.