Les bibliothèques en mode drive
Lectures téléphonées aux plus de 75 ans, propositions d’ateliers d’écriture en ligne, de “Coups de cœur” sur le portail du Sitpi, réalisation de vidéo pour découvrir des applications… Durant le confinement, les bibliothécaires ne sont pas restés inactifs, et ont maintenu le lien avec leurs lecteurs et lectrices.
Oui mais voilà, il faut bien le reconnaître, rien ne vaut le contact “direct”. “Les collègues étaient impatients de retrouver les lecteurs et lectrices, confirme ainsi Véronique Rascle, responsable du Pôle de la lecture et de l’écrit à la Ville. L’accueil, le conseil, le prêt sont le fondement même du métier de bibliothécaire. C’était important pour nous de retrouver ce lien plus direct et de remettre en place ce service apprécié par toutes et tous”.
Bienvenue au biblio-drive
Un avis partagé par Valérie Zulian, responsable adjointe du Pôle de la lecture et de l'écrit, qui a réouvert ses portes ce mardi. “Même si nous nous sommes adaptés et que nous avons développé d’autres manières de travailler, l’accueil du public constitue le sens premier de nos missions. Il fallait trouver une solution pour renouer avec lui, et proposer un type de prêt différent.” C’est désormais chose faite avec le biblio-drive.
Ce service permet aux lecteur-trices d’emprunter de nouveau des documents dans les bibliothèques de la Ville, hors Bouquinbus, après les avoir réservés par mail, téléphone ou sur directement sur le site du Sitpi. Vous pouvez aussi de nouveau venir déposer vos documents, qui seront mis en quarantaine une dizaine de jours avant d’être remis en circulation.
Les lecteurs et lectrices au rendez-vous
Un service visiblement attendu et apprécié. “C’est une bonne nouvelle, ça me manquait, confie Marie-Christine qui n’avait pourtant pas la tête à lire durant le confinement. L’organisation est bonne, ça n’a pas dû être une mince affaire… Ça fait plaisir de revoir les bibliothécaires”. Et d’ajouter : “J’ai emprunté de nouveaux livres, j’espère que le plaisir va revenir…”
Du “plaisir” aussi pour Brandon, 24 ans, habitué de La Ponatière, heureux de la retrouver après trois mois. “Ça a été très long…” Idem pour Viviane, autre habituée. “Je fais partie des meubles, assure-t-elle. J’attendais ça comme le Messie, je ne peux pas vivre sans livre. Ça m’a beaucoup manqué, j’ai tiré au maximum”. De quoi voir venir, en tout cas, en attendant une réouverture plus large, peut-être à l'horizon de l'été...