Protoxyde d'azote : La Ville lance une campagne de prévention
Brulures, asphyxie, pertes de connaissance et de mémoire, engourdissement, vomissements et atteintes de la moelle épinière, désorientation, vertiges, risques de chutes, troubles psychiatriques ou cardiaques, impuissances… La liste - non-exhaustive -, des risques encourus du fait d’un usage détourné du protoxyde d’azote, un gaz également connu sous le nom de gaz hilarant, ne fait définitivement pas rire. Loin de là… Et c’est justement pour sensibiliser les jeunes et leurs familles à ces risques, que la Ville a décidé de lancer une grande campagne de sensibilisation et de prévention.
« Nos services, la propreté urbaine notamment, ont constaté un abandon anormal de cartouches de protoxyde d’azote habituellement utilisées pour la fabrication de chantilly dans des syphons, début septembre. Des cartouches utilisées pour un usage détourné, explique Amandine Demore, première adjointe en charge de la sécurité. Nous avons donc pris un arrêté le 14 octobre dernier pour en interdire la vente ». L’abandon ou le jet de cartouches ou de bouteilles contenant du protoxyde d’azote est ainsi passible d’une amende de 68 euros. Mais la Ville a aussi voulu aller plus loin sur la question de la prévention.
Une plaquette rappelant les risques, les termes de l’arrêté municipal et les contacts à joindre en cas de besoin – la médiatrice santé du CCAS et Drogue info service -, ainsi été éditée. Elle est à disposition dans les Espaces jeunes et les Maisons des habitant-es. Les agents des services prévention et de la police municipale s’en serviront également comme support au dialogue avec les à la sortie des collèges et lycées. Des réunions d’information pourraient aussi être organisées dans les établissements scolaires, et des partenariats sont envisagés avec la Mission locale, les médecins et pharmacien-nes…
« Il est important de se saisir de cette question en amont pour éviter des drames », insistait Sylvette Rochas, adjointe à la santé. Important également « de porter ce sujet au niveau du bassin de vie, de la Métropole et du Département, abondait Amandine Demore. Nos outils, plaquette et arrêté, sont à disposition ».