Biodiversité : A la découverte des plantes sauvages de nos rues...
Mercredi dernier, en rentrant chez vous, vous avez peut-être entraperçu autour de l’hôtel de ville un petit groupe de personnes accroupies à même le sol, fouillant les “mauvaises herbes”, puis les inspectant à la loupe, l’air à la fois curieux et satisfait... Pas de panique : il s’agissait des participant-es à la sortie baptisée A la découverte des plantes sauvages de nos rues, organisée par l’association Gentiana en lien avec la Ville dans le cadre de l’élaboration de son Agenda de la biodiversité communale (ABC).
“L’objectif est de faire l’inventaire des plantes urbaines”, résume Antoine, animateur de l’association qui guidait cette “première approche des plantes en milieu urbain”. “L’intérêt des sauvages est que chaque plante peut abriter des pollinisateurs, des insectes… et ainsi favoriser une meilleure interaction avec son environnement immédiat. Le plus important, c’est la diversité. Plus on diversifie, plus on va retrouver d’espèces florales et de faunes”. Tout un programme…
“Regarder ailleurs que dans les bacs à fleurs”
Un programme qui a séduit Valérie, intéressée par les plantes “depuis toujours”, récemment inscrite à l’association Gentiana pour “apprendre la botanique et faire travailler [ma] mémoire”. Elle n’a pas été déçue… Renouée des oiseaux, , sagine couchée, picris fausse-vipérine, séneçon du cap, pariétaire de Judée… les plantes et espèces aux noms souvent exotiques pullulent autour de la mairie. “Il existe 25 000 espèces et 1 600 genres de cette acéracée dans le monde, assure ainsi Antoine exhibant un “vulgaire” pissenlit aux yeux des non-initiés. C’est ce qui est compliqué à appréhender et à imaginer”.
Ce qui en fait son charme aussi. “L’intérêt de ces sorties, c’est de porter le regard ailleurs que dans les bacs à fleurs. Il y a des choses à voir et à changer dans les villes pour essayer de préserver les sauvages et parvenir à une plus grande diversité”, confirme Valérie, qui a pris une foultitude de notes. “Maintenant, il faut que je révise”, conclut-elle avant une prochaine sortie.
Atlas de la biodiversité communale
Comment participer ?
La Ville, en lien avec l'association Gentiana et la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a lancé la construction de son Agenda de la biodiversité communale (ABC). Il s'agit d'une démarche participative, ouverte aux habitant-es, qui a pour but d'aboutir à la création d'un document rassemblant les connaissances sur la biodiversité – faune, flore, milieux naturels – d’un territoire. L’objectif est de réaliser un diagnostic des enjeux de protection, de gestion et de valorisation de la biodiversité pour permettre une meilleure intégration des ces enjeux dans les politiques communales d’aménagement.
Démarré en mai à Échirolles, il devrait s’achever en juillet 2022 avec la restitution d’un diagnostic et de propositions d’un plan d’actions. Et vous êtes invité-es à participer à la démarche en faisant part de vos observations pour enrichir ce travail.
Pour avoir plus d'infos sur la démarche et connaître les prochaines dates de sortie, c'est par ici