Centre de vaccination de Comboire : La vaccination fait sa rentrée
Comme pour tous les centres de vaccination éphémères organisés en France dans le cadre des dispositifs “Aller vers” de la campagne de vaccination nationale contre le Covid-19, l’objectif de celui installé à Comboire les 30 et 31 août par la Préfecture, l’ARS, le CHU, l’association des commerçants de Comboire et la Ville était simple : Profiter d'une opportunité, ici du flux de client-es provoqué par les achats de rentrée, pour leur proposer une vaccination sans rendez-vous, ouverte à toutes et tous. Une vaccination qui ciblait cependant plus particulièrement les 12-17ans, moins vaccinés.
Et si le bilan de la première demi-journée apparaissait comme mitigé au premier abord – un peu plus d’une trentaine de vaccination à 14h, des personnes travaillant sur site et des enfants essentiellement selon l’une des infirmières du CHU mobilisée –, les explications existent.
Un bilan à nuancer
“Ça baisse de partout, l’embellie de juillet est retombée. Le problème n’est plus de trouver des lieux de vaccination, ce n’est plus le débat, constatait le maire Renzo Sulli venu visiter le site avec la première adjointe Amandine Demore et l’adjointe aux solidarités Sylvette Rochas. Il y a nécessité de continuer à informer pour convaincre que la vaccination est la solution pour soi même et les autres”.
Même tonalité pour Anne Tonoli, directrice des soins infirmiers en charge de la campagne vaccinale au CHU. “Nous sommes forcément un peu déçus. Nous avions prévu de quoi vacciner 500 personnes par jour et mobilisé une quinzaine de personnel, en plus des bénévoles de la Croix-Rouge. C’est une désaffection, comme à Alpexpo où nous faisons 1 500 vaccinations par jour pour 4 000 doses. C’est généralisé. On arrive dans le dur des personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, qui ne sont pas convaincues.”
Une vaccination simple et à proximité
Informer et convaincre donc, à l’image de Giuseppe, 22 ans, et de sa mère Annie, vaccinée depuis le début de l’été. “J’ai vu l’information sur le panneau de la mairie. C’était simple et à proximité, explique Annie. Au début, Giuseppe ne voulait pas se faire vacciner, mais il a pris conscience que ça allait être difficile de ne pas l’être. Alors je lui ai proposé de venir…”
Proposition que Giuseppe, en reprise d’étude et amateur de sorties, a accepté. “Je suis venu parce sans le pass sanitaire, je ne peux plus faire grand-chose. Je savais que ça allait m’embêter, que le pass allait vite devenir obligatoire. C’est aussi histoire d’être un peu plus libre.” Au final, une fois vacciné, Giuseppe n’avait qu’un mot à la bouche : “Je suis soulagé !” Visiblement, sa maman aussi…
Et comme le rappelait Anne Tonoli, “95 % des gens actuellement en réanimation ne sont pas vaccinés”. Un chiffre à méditer.