Une fresque pour Malik Boutvillain
C’est sous le pont de la gare d’Échirolles, et réalisée par l’artiste Killah-One, que se dessine la fresque en hommage à Malik Boutvillain, disparu le 6 mai 2012. 10 années sans que la famille ne sache ce qu’il s’est passé ce jour-là. Dalila, la sœur de Malik, appelle la justice “à ne pas laisser les familles sans réponse. Le dossier de Malik doit être intégré au pôle des cold cases." Pour Maître Boulloud, avocat de la famille, “10 ans c’est énorme, mais en 10 ans, dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres, il ne se passe quasiment rien, sinon rien. Je suis fier que les élus soient là au soutien de cette famille car la justice ne l’est pas forcément. Le combat ne fait que se poursuivre.”
Le maire Renzo Sulli souligne que “c’est un moment humain qui se déroule en ce moment, avec émotion, devant cette fresque dédiée à Malik. Chaque fois que nous passerons sous ce pont, ça sera un moyen de nous souvenir de Malik, de nous rappeler de la complexité des disparitions d’adultes et de la douleur perpétuelle de la famille.” Bernard Valezy, vice-président de l’association Assistance et recherche de personnes disparues, exprime la difficulté des disparitions d’adultes et la nécessité d’actions. “C’est à travers des personnes comme celles-ci que l’on peut sensibiliser le public et les autorités. Trop souvent, on parle peu de ces enquêtes.” Un long silence qui a laissé place, un instant, à des applaudissements nourris pour Malik.
MB