L’APF Entreprises 38 a fêté ses 50 ans
“50 ans, est-ce la fin de la jeunesse, ou le début de la vieillesse ?”, s’interrogeait ce mercredi matin Valérie Dodge, directrice de l’APF Entreprises 38, au moment de la présenter à ses invités aux côté de ses prédécesseurs, Louis Dimier, Jean-Michel Guillemin et Guy Renaudin.
Il faut dire que l’association, ex-APF Industrie pour les plus anciens, en a vu passer de l’eau sous les ponts depuis sa création par Louis Dimier, en 1971, sous la forme d’un atelier protégé. “L’APF Entreprises 38, c’est d’abord une belle histoire, voulait croire sa directrice, révélatrice des évolutions économiques du territoire”.
220 salarié-es, des activités variées
Il a en effet bien grandi, “l’atelier inauguré sous la neige en janvier 1971, au milieu d’un champ, par le maire George Kioulou”. Des “15 personnes travaillant sur des tables montées par le directeur”, elle est devenue une entreprise employant plus de 220 salarié-es, dont 70 % en situation de handicap, forte d’activités variées – ateliers de maintenance et de réparation de vélos, d’appareils médicaux et de smartphone, de couture, services de transport, de nettoyage et de conciergerie d’entreprises – et de partenariats divers, des start-up aux industriels locaux.
De quoi, “à 50 ans, plutôt parler de maturité, d’expériences précieuses, de moments forts”, concluait la directrice.
Une histoire qui continue de s’écrire
Un avis partagé par la sous-préfète, Nathalie Cencic, toujours ravie “de venir à Échirolles, commune dynamique où des actions et expérimentations se mettent en place en terme de cohésion sociale et d’emploi. L’APF est une dame qui a montré qu’elle était capable de rebondir. C’est une aventure qui, je l’espère, va durer encore longtemps”. Et de souligner l’importance de l’action menée par l’APF en terme d’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap sur un territoire où les situations sont disparates et le taux d’employabilité plus faible que celui des valides.
Une belle aventure humaine...
“Nous tenons beaucoup à cette entreprise particulière qui fait partie de notre héritage, abondait le maire Renzo Sulli, qui se souvenait avoir été présent lors de l’inauguration de ses locaux actuels, rue Maréchal-Leclerc, en 1999. Nous continuerons à être fier et à soutenir cette belle aventure humaine”. “Un engagement économique, mais aussi humain”, dont le maire souhaitait qu’il croise celui de l’Entreprise à but d’emploi du secteur Ouest, Soleeo. “Une collaboration forte peut naître”, estimait le maire.
Une piste, peut-être, pour continuer à écrire l’histoire de l’APF, “une dame de 50 ans qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas pour la suite”. Et si 50 ans était véritablement l’âge de la maturité ?