La mémoire des déportés célébrée pour la 78e fois
Chaque année, depuis 78 ans, le dernier dimanche d’avril est retenu pour célébrer la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale. Cette date, proche de la date anniversaire de la libération de nombreux camps de concentration, permet de se souvenir nationalement des nombreuses victimes du nazisme. À Échirolles, ce dimanche 30 avril, diverses associations de travail de mémoire étaient présentes aux côtés du maire Renzo Sulli, et de ses adjoint-es.
Des gerbes de fleurs ont été déposées au monument aux morts et Michèle Josserand, de la Fédération Nationale Des Déportés et Internés Résistants et Patriotes, a lu un texte faisant écho à l’actualité mondiale, notamment européenne du moment : "2023. Nous vivons une situation difficile et dangereuse ; qui aurait pu penser, il y a 78 ans à la libération des camps de concentration qu’une guerre frapperait l’Europe ? Certainement pas ceux qui à Mauthausen ou à Buchenwald prononcèrent leurs célèbres et émouvants serments : de paix entre les peuples, d’espoir en un monde meilleur, leur volonté de combattre pour ces idéaux jusqu’au bout de leurs forces. […] Malheureusement depuis 1945 la guerre n’a pas épargné le monde [...] Aujourd’hui, c’est en Europe même avec l’agression de l’Ukraine par la Russie, sans oublier des conflits moins médiatisés, comme l’Éthiopie, le Yémen, le Soudan, l’occupation du territoire arménien par l’Azerbaïdjan qui est en train de commettre un génocide au Haut-Karabakh […]"
Michèle Josserand a ensuite lu le message national préparé par l’ensemble des associations, qui s’inquiètent aussi de la guerre en Europe : "L'actualité nous le rappelle cruellement : les forces destructrices des dictatures s'attaquent à la souveraineté et à la liberté des peuples dans le monde. Sur notre continent, le martyre actuel du peuple ukrainien, dont le patriotisme et la résistance héroïque à l'agresseur forcent le respect, doit nous inciter à faire preuve d'une vigilance accrue. Tous les efforts doivent tendre à l'instauration d'une paix juste et durable pour tous les peuples comme l'avaient espéré les déportés à leur libération."
Après le salut aux drapeaux, la minute de silence et la sonnerie aux morts, la cérémonie s’est conclue par un verre de l’amitié.