Remise en selle, un cycle qui donne le sourire
Une première collaboration fructueuse
Elles sont douze à avoir participé aux ateliers « Remise en selle » proposés cet automne par les deux Maisons des habitant-es Essarts-Surieux et Anne-Frank. Douze habitantes qui n’avaient pas remis le pied à l’étrier depuis leur enfance, et qui avaient une peur bleue de s’y remettre. « Remise en selle » existe depuis une douzaine d’année à La Ponatière, où la MDH s’était tout d’abord associée à la Maison pour l’égalité femmes-hommes pour lancer ces ateliers. Un vrai succès qu’ont voulu proposer à leurs habitant-es les directeur-trices des MDH Nathalie Veyre Zorman (Essarts-Surieux) et Mustapha El Habbas (Anne-Frank), en s’associant à Grenoble Métropole Cyclisme 38 et en signant une convention avec le SMMAG pour le prêt de vélos.
L'aide précieuse de Grenoble Métropole Cyclisme 38 et du SMMAG
Six ateliers de deux heures dans le parc Maurice-Thorez ont donc permis à douze habitantes d’imaginer pouvoir partir en balade vélo avec leurs enfants, ou tout simplement, retrouver une forme de liberté. Pour les accompagner dans ce processus d’apprentissage, Patrick Girard et Jean Ponard, bénévole et président délégué au sein de l’association Grenoble Métropole Cyclisme 38. « Certaines ont débuté sur des draisiennes, avant de pouvoir mettre enfin les pieds sur les pédales. Nous leur avons appris des règles de sécurité, les rudiments du vélo ainsi que des conseils plus pratiques pour rouler en toute confiance », expliquait Jean Ponard lors de la dernière séance à la MDH Anne-Frank.
Une confiance retrouvée
Certaines d’entre elles avaient une vraie phobie du vélo, avec l’angoisse de chuter ou de ne pas pouvoir freiner. « J’avais pour principale motivation de pouvoir faire du vélo avec mon fils. Aujourd’hui, grâce aux ateliers et aux formateurs très patients, je suis plus sûre de moi », se réjouissait Fadila lors d’une dernière séance dédiée au code de la route à la MDH Anne-Frank. « On leur a appris à prendre le temps, à bien respirer, et surtout à prendre confiance en elles », ajoutait Patrick Girard. Confiance retrouvée pour Amel et Fatou, qui rêvaient de pouvoir partir s’évader seules. Une vraie liberté retrouvée donc, et de réels besoins de continuer à se former en ville et sur route. Elles formulaient toutes la demande, avant de recevoir leur diplôme de réussite à ce cycle, de pouvoir continuer leur apprentissage en compagnie des formateurs et surtout, dans des conditions réelles de trafic.
De nouveaux cycles déjà au programme
Une demande entendue par Nathalie Veyre Zorman, qui imaginait proposer des sorties famille à vélo dans les mois à venir. « Le vélo, c’est la liberté, la possibilité de trouver un travail, ça crée du lien et c’est bon pour la santé », affirmait-elle. Et surtout, la demande est telle (les deux MDH avaient dû créer une liste d’attente pour ce premier cycle), que les ateliers reprendront au printemps, et sur deux niveaux, le premier pour appréhender le vélo, le second pour partir pédaler sur route. Avec aussi l’idée de proposer des sorties dans des ateliers de réparation de vélo, histoire de boucler la boucle.