Des liens intergénérationnels à Maurice-Thorez
Un atelier sur la mémoire du Vercors
Elles sont à l’heure, installées autour d’une table d’une salle de détente de la résidence autonomie Maurice-Thorez. Quelques résidentes attendent Colin, jeune résident des lieux depuis septembre, qui leur a concocté un atelier sur la mémoire et les souvenirs de l’époque 39-45 dans le Vercors. Ce jeune passionné d’Histoire et de montagne a déposé sur la table des cartes IGN, des objets anciens et de vieilles images. Il vit ici avec sa copine, étudiante à Ocellia, dans l’une des cinq chambres proposées à la location depuis septembre. Et ce mardi 23 janvier, il s’est proposé pour animer un atelier aux résident-es. « J’adore passer du temps avec mes grands-parents, échanger avec les "grands" m’apporte beaucoup. J’ai voulu proposer cet atelier car je suis passionné du Vercors et de son histoire. Chaque objet et chaque humain a une histoire à raconter, je voulais échanger avec les résidents », explique le jeune homme, qui rêve de devenir accompagnateur en moyenne montagne.
Un partenariat avec l'école Ocellia
Ce projet d’accueil de jeunes étudiant-es « répond à un besoin de logement, mais aussi de redynamisation de l’établissement et d’augmentation de son taux d’occupation », explique Liliane Battani, directrice de la résidence autonomie Maurice-Thorez. « Il est le fruit d’un partenariat avec l’école Ocellia, spécialisée dans la santé sociale, et fonctionne selon un roulement d’étudiants. Quand un étudiant finira son cursus, sa chambre sera reproposée à un nouvel étudiant d’Ocellia», complète Liliane Battani. L’information d’ouverture de cinq logements a été bien relayé par l’école, qui ont tous trouvé preneur. « Cela nous coûte moins cher qu’un logement ailleurs dans l’agglomération, et en plus il y a un gardien, ça me rassure », témoigne Marion, étudiante en première année d’ergothérapie à Ocellia. Si elle n’a pas encore proposé d’atelier aux résident-es (ce n’est pas obligatoire), elle trouve l’idée intéressante et aimerait pourvoir dégager du temps pour pouvoir, comme Colin, proposer une activité. Et ce ne sont pas les résident-es qui diront le contraire, puisqu’ils se réjouissent de croiser de nouvelles têtes au sein de la résidence, et de pouvoir échanger. Un projet gagnant-gagnant.