Djamel Makhlouf recycle sa vie en rêve

Tout est parti d’une palette, et d’une envie de meubler son appartement, il y a 6 ans. Djamel, qui n’avait jamais réalisé de meubles, a bluffé ses ami-es et sa famille avec ses créations. Lui qui travaille alors en intérim, dans l’industrie, le jure à ses proches, c’est bien lui qui a fabriqué ces pièces. « La flamme s’est allumée, de voir leur regard s’illuminer devant mes créations, ça a lancé ma passion. » Cette passion créatrice, Djamel explique l’avoir en lui depuis petit, une « certaine avance et des idées novatrices ».

Pourtant, l’aventure aurait pu s’arrêter en 2020, avec un accident de voiture qui cloue cet habitant de La Luire sur un lit d’hôpital durant deux ans. « Ce qui m’a fait tenir, c’était l’idée de ne pas décevoir mes clients, et d’honorer au plus vite mon travail commandé. » Canapés, meuble télé, mange debout ou fauteuils, toutes ses créations intègrent un maximum de matériel de récupération : barils, bois, résine… « C’est un défi d’utiliser ce qu’aujourd’hui, les gens rejettent. Moi, quand je vois un vieil objet, je vois autre chose. » Aujourd’hui, accompagné notamment par le dispositif d’État CitésLab, il vend ses meubles dans toute la France, a reçu un prix de la part du Rotary et a une œuvre dans le parc Rosa-Parks de Pont-de-Claix, « le Grâal pour moi ! ».

Accompagné par le Fast (fonds d'accompagnement social aux transitions) de la Métropole ainsi que par le programmes French Tech Tremplin et  Entrepreneurs dans la Ville, Djamel n'imaginait pas entrer dans le petit monde des créateurs reconnus pour leur talent il y a encore peu. Son rêve aujourd'hui ? Que son entreprise, The Mak Desing, grandisse, pour pouvoir embaucher des jeunes ayant des difficultés dans le monde du travail et leur redonner confiance, et pourquoi pas ouvrir un magasin avec ses créations.