Un contrat local de santé signé entre Échirolles et Pont-de-Claix

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Un contrat local de santé signé entre Échirolles et Pont-de-Claix

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Publié le 18 juin 2024
Modifié le 18 juin 2024
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Un Contrat local de santé (2024-2028) a été signé entre les Villes d’Échirolles et de Pont-de-Claix le 12 juin dernier. L’occasion de s’unir pour améliorer l’accès à la santé des habitant-es des deux communes.
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Amandine Demore a déploré le manque de médecins à Echirolles.
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La santé est un droit

Le droit à la santé est inscrit dans la Constitution de l'OMS, et au moins 140 pays le reconnaissent dans leur constitution. Aujourd’hui, l’accès aux soins est l’une des principales préoccupations des Français, et plus encore sur des territoires où les habitant-es peinent à se soigner correctement. Échirolles et Pont-de-Claix en font partie, avec des populations parmi les plus pauvres ou plus âgées de la métropole grenobloise. Fin 2024, il restera 14 médecins à Échirolles, et 6 à Pont-de-Claix. Le manque de médecins généralistes sur ces territoires pousse les élu-es à agir, même si la santé reste une compétence de l’État. « Les besoins d’accès aux soins sont criants sur notre territoire. Pour ne prendre qu’un exemple : fin 2023, 12 000 habitant-es sur 37 000 habitant-es à Échirolles n’ont pas de médecin traitant », avançait Amandine Demore lors de la signature. Un soutien à la population s'avère nécessaire, et passe donc notamment par la signature mercredi 12 juin, d’un Contrat local de santé (CLS 2024-2028) entre les deux communes.

54 actions pour répondre aux enjeux de santé

Après le Contrat local de santé mentale (CLSM) signé en 2019, les deux Villes signent ici la volonté d’une coopération, pour mutualiser les missions et les outils, dans le but commun de réduire les inégalités sociales, territoriales et environnementales de santé. Pour répondre à ces enjeux, un plan de 54 actions a été élaboré par Échirolles et Pont-de-Claix. Cinq priorités et axes de travail en découlent : l’accès à la santé, la santé mentale, le cadre de vie et l’environnement favorable à la santé, la culture en santé publique partagée et la garantie de la dynamique du CSL. Les signataires de ce contrat s’engagent alors à mener une politique au service du plus grand nombre.

Mercredi 12 juin, au sein de la salle du conseil de la mairie d’Échirolles, Carole Bégou, coordinatrice de développement de projets au CCAS de la Ville, a présenté aux différentes institutions concernées (Métropole, Département, Villes, CAF, CHU, CHUAI, CPTS, ARS, CPAM) les cinq axes de travail à mener et le calendrier à respecter. Aide à l’installation des professionnel-les de santé, mise en avant de la pratique sportive, soutien au réseau d’acteurs spécialistes de la santé mentale, partage d’expériences et de moyens techniques et logistiques, amélioration de la qualité de vie au travail… De nombreuses pistes de travail ont été évoquées.

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Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix, prenait la parole.
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Sylvette Rochas, vice présidente du CCAS, Salima Djidel Brunat, Vice Présidente à la santé et stratégie alimentaire Grenoble Alpes Metropole, Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix, Amandine Demore, maire d'Echirolles, Annie Pourtier, vice présidente en charge de la santé au Département, et Véronique Bourrachot, directrice du CHUAI
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"Ensemble, nous sommes plus forts"

« La crise des vocations, celle de l’hôpital public, les manques de l’État, poussent les collectivités à se rassembler. Nous affirmons aujourd’hui notre volonté d’agir afin d’améliorer l’accès aux soins pour toutes et tous », détaillait Amandine Demore lors de la signature du CLS. A ses côtés, Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix, indiquait lui aussi la difficulté pour les élu-es locaux-ales d’agir, « pour un droit à être soigné ». « Forts de nombreuses coopérations entre nos deux villes, nous essayons de maintenir ce que nous pouvons pour nos habitants en matière de santé, malgré le fait que nous soyons trop seuls dans ce combat », ajoutait-il. Annie Pourtier, vice-présidente du Département déléguée à la santé, saluait la mobilisation des deux communes « dans un contexte national de santé difficile. Le caractère opérationnel du CLS permettra de mettre en œuvre des actions concrètes »« Ensemble, depuis 2019, nous avons démontré que nous sommes plus forts », ajoutait Véronique Bourrachot, directrice du Centre hospitalier Alpes-Isère.