Communiqué de presse : suite aux récentes fusillades sur le territoire, la maire d’Échirolles réagit
Ce lundi 12 août au soir, une fusillade dans le quartier de la Luire, avec quatre blessés dont certains au pronostic vital engagé, est venue aggraver encore le bilan d’un été sous grande tension sur la Métropole grenobloise.
Mes pensées vont d’abord aux Échirollois-es qui ont pu être touchés, à leur famille, ainsi qu'aux riverain-es traumatisés par cet évènement. Que ces personnes soient liées au trafic ou non, c’est une tragédie qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
Alors que le trafic de stupéfiants, à Échirolles comme ailleurs, continue de créer des nuisances et de l’insécurité, je souhaitais, au nom des toutes les Échirolloises et tous les Échirollois, rappeler à quel point nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation de plus en plus inquiétante. Nous subissons de plein fouet une guerre des gangs qui s’est déclenchée sur l’agglomération grenobloise depuis deux semaines.
Inquiétante dans les faits, mais aussi du fait du manque de moyens humains déployé pour lutter contre le fléau du trafic de drogue. À Échirolles, les agentes et les agents de la police municipale sont mobilisés au quotidien pour assurer une présence sur le terrain et agir en proximité avec les habitantes et les habitants. Mais nous ne disposons pas des pouvoirs, ni des moyens nécessaires pour lutter contre les faits les plus graves. Il s’agit de la pleine compétence de l’État, qui lui aussi, semble aujourd’hui en manque de moyens d’agir.
Depuis combien d’années déjà les maires d’Échirolles réclament-ils un commissariat de Police de plein exercice sur le sud-grenoblois ? Le dernier ministre de l’Intérieur n’ayant d’ailleurs pas daigné répondre… Depuis combien d’années déjà les effectifs renforcés annoncés ne se vérifient pas sur le terrain, en raison notamment de difficultés de recrutement ?
Nous ne remettons pas en cause la volonté de chacun des acteurs concernés, mais bien la réalité des capacités d’action au quotidien.
Au-delà de ces aspects de sécurité publique, le développement de la consommation de drogues se pose de plus en plus comme un débat de santé public incontournable et une véritable question de société.
Quel avenir souhaitons-nous pour notre pays et notre jeunesse ? Comment mieux contrôler tous les excès et la course sans fin vers des produits de plus en plus dangereux ? Quelles réponses de fond apporter à des expressions de plus en plus exacerbées du malaise de nombre de nos concitoyennes et de nos concitoyens de tous âges et de toutes origines ? Personne aujourd’hui ne dispose de toutes les réponses à ces questions, mais nous nous devons d’instaurer, au plus vite, un grand débat de société qui nous permettra d’avancer, au service du bien commun. Cela sans préjugé, à l’abri de tous les populismes, des fausses promesses et de tous les marchands de rêves.
La sécurité publique, la santé et la préservation de l’avenir doivent être nos vraies priorités. Convaincue du soutien de nos habitantes et de nos habitants, des Échirolloises et des Échirollois, je continuerai à agir sur ces sujets pour revendiquer le droit à la tranquillité publique dans notre commune.
Amandine Demore
Maire d’Échirolles
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