Echirolles libérée il y a 80 ans

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Echirolles libérée il y a 80 ans

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commémoration
Publié le 22 août 2024
Modifié le 22 août 2024
Résumé actualité
22 aout 2024. Cette journée marque les 80 ans de la libération d’Échirolles de l’oppression Allemande. Pour célébrer cet évènement, la ville a organisé une commémoration suivie d’une exposition. Toutes deux retracent la grande Histoire ainsi que notre histoire locale. Un double hommage émouvant.
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Elu-es, témoins encore présents de la guerre comme Lydie Mossière, descendant-es de résistant-es tels que Mehdi Debza-Kioulou (petit neveu de Georges Kioulou), habitant-es, associations comme Evade… de nombreuses personnes, de toutes âges, nationalités et orientations politiques se sont rassemblées Place de la Libération ce jeudi 22 aout. Une commémoration cosmopolite, intergénérationnelle et dynamique, à l’image de la Résistance d’autrefois, qui rappelle et honore ceux et celles qui se sont battu-es pour la libération de la France.

« Je veux honorer la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui ont eu à subir l’oppression, à la fois celle des envahisseurs du Reich et celle du régime de Vichy. Peuple juif, tzigane, romanichel, homosexuels, handicapés, socialistes, communistes, intellectuels, artistes, résistantes et résistants, hommes, femmes ou enfants, des millions de personnes sont mortes dans les camps de la mort et dans le fracas des combats » dit Amandine Demore, maire d’Echirolles.

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Discours de la maire d'Echirolles, Amandine Demore.
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Hommâge à ceux et celles qui se sont battu-es pour la liberté.
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Portraits de résistant-es
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Lydie Mossière, au centre de la photo, un des derniers témoins de la guerre.
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De nombreux-ses résistant-es échirollois-es

Louis Baille-Barrelle, Paul Rochas, Almérino Miotto, Georges Bois, Pierre Moussy, Georges Kioulou ou Anne-Marie Mingat… de nombreux-ses Echirollois-es ont eu le courage de s’opposer au gouvernement de Vichy et à la folie meurtrière d'Hitler pour sauver des vies au péril de la leur. Sous couvert de pseudonymes et parfois de faux-papiers, malgré les risques, ils-elles n’ont pas hésité à distribuer des tracts, transporter des armes, saboter des lignes de communication, cacher des juifs ou des résistants recherchés par la Gestapo etc. Des hommes, des femmes et des enfants de l’ombre qui méritent cette éclairage car Echirolles leur doit beaucoup : l’héritage de grandes valeurs comme la solidarité, l’égalité, la tolérance, le courage, le sens de la justice. Et, évidemment, la liberté.

Cette liberté retrouvée, Lydie Mossière s’en souvient. Cette échirolloise de 94 ans qui a subit les restrictions, les humiliations et les violences de la guerre n’oubliera jamais cette joie de la victoire : « En 1944, Echirolles se résumait à un vieux village et à la cité de la Viscose. Alors c’était un évènement de voir arriver de nombreux soldats américains qui distribuaient à la population des cigarettes et des chewing-gums tout en prenant de nombreuses photos (…) Je suis allée danser au bal pour célébrer la fin de la guerre. On n’avait pas encore grand-chose à ce moment-là mais on avait la liberté, c’était ça de gagné. » confie-t-elle émue. L’intégralité de son précieux témoignage est à écouter sur le site et à lire dans le prochain Cité Echirolles.

Exposition : mise en lumière de la mémoire locale

Pour entretenir le souvenir de cette journée pas comme les autres, en parallèle de la cérémonie, les services de la Ville ont monté une exposition qui met en lumière la mémoire locale à travers des photos, des documents et des témoignages d’époque : l’histoire de la Viscose (centre névralgique de la Résistance Echirolloise), les faits de Résistance et les portraits des résistant-es échirollois-es.

Parmi eux, Georges Kioulou, grande figure de la Résistance et maire libérateur de la Ville. Mehdi Debza-Kioulou, son petit neveu présent à la commémoration, avec sa mère et son fils, est fier : « J’ai trouvé la cérémonie très belle avec le discours fort de la maire, le témoignage émouvant de Lydie Mossière, la présence des enfants d’Evade. Il y a un réel lien entre le passé et le présent. L’exposition est aussi réussie. Elle retrace bien la vie de la Résistance Echirolloise ». Exposition qui sera ouverte jusqu’au week-end du 22 septembre.

Amandine Demore conclut cette matinée riche en émotions avec justesse « A la haine, nous préférons l’empathie. A l’exclusion, nous préférons la solidarité. A la peur et à l’insécurité, nous préférons le partage et la rencontre. A la stigmatisation simpliste, nous préférons l’éducation populaire. Au racisme, à l’antisémitisme, à l’islamophobie, nous préférons l’humanisme. Tant que des personnes oeuvreront à faire vivre cette utopie, alors rien n’est perdu ». Et tout sera peut-être même gagné, un jour.

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Ouverture de l'exposition avec Amandine Demore, maire d'échirolles.
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Beaucoup de monde présent lors de la présentation de l'exposition
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Les registres de tickets d'alimentation et des délibérations municipales de 39-45
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Echirolles libérée il y a 80 ans
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