Travail de mémoire : Les élèves de l’école Marat ravivent la flamme…
En juin dernier, les élèves des classes de CM2 de l’école élémentaire Jean-Paul-Marat se sont rendus à Paris en voyage scolaire de fin d’année. L’occasion pour eux, particulièrement investis sur le travail de mémoire– ils participent régulièrement aux cérémonies du 8 mai et du 11 novembre qui se tiennent à Échirolles–, de se rendre sur la tombe du Soldat Inconnu, au pied de l’Arc Triomphe.
Et d’assister à un ravivage de La Flamme qui brille en permanence au-dessus de sa tombe depuis son premier allumage, 11 novembre 1923 par le ministre de la Guerre de l’époque, André Maginot, afin de rendre hommage aux soldats morts pour la patrie. Comme “souvenir”, ils ont ramené en Isère La Flamme, prise officiellement le 25 juin sous le mandat de la Délégation générale du Souvenir Français, pour la remettre à son général de l’Isère, Eric Bois, le 28 juin. Un joli souvenir, un beau “passage de témoins”.
Depuis, La Flamme a “beaucoup essaimé dans le Département, se réjouit Eric Bois. Nous l’avons récupéré pour la première fois l’année dernière, en 2023, pour commémorer les 100 ans de son allumage. J’ai alors été surpris de son retentissement, je n’avais pas mesuré l’engagement des communes, des associations d’anciens combattants, des écoles, des élèves… Nous avons décidé de récidiver cette année, en 2024, pour célébrer le 80e anniversaire du débarquement et des libérations des communes dans notre département”.
Mais comme ils ne pouvaient se rendre à Paris, en juin, pour un ravivage, ils ont demandé à l’école Marat, qui a accepté “de très bon cœur”. “Quand je me suis rendu à l’école pour la récupérer, ça n’a été que du bonheur. J’ai trouvé des enfants intéressés, avec des questions pertinentes.” Un engagement, un intérêt, que la Délégation a décidé de mettre en avant et de récompenser.
Les élèves de CM2 étaient donc invités par la Délégation du Souvenir Français à participer à une cérémonie à Grenoble. Celle dédiée à Bruno Faccio, jeune résistant des maquis de Chartreuse, engagé à 15 ans, arrêté par la gestapo, torturé puis assassiné en 1944 à la Doua, à Villeurbanne, en 1944, à 17 ans...
Une émouvante – et pluvieuse – cérémonie lors de laquelle les élèves ont entonné la marseillaise, drapeaux en main, et déposé la gerbe de la Ville sur la tombe de Bruno Faccio. Tombe sur laquelle Nihele Mohammed, élève de CM2 de l’année passée, aujourd’hui en 6e, avait préalablement déposé la lampe-tempête abritant la flamme aux côtés d’Isaure Laurens, membre de la famille de Bruno Faccio.
De quoi entretenir le souvenir, d’autant que Jacqueline Madrennes, adjointe au travail de mémoire, est repartie avec la flamme qui devrait continuer à briller à Échirolles le 11 novembre prochain...