Congés menstruel, IVG et 2ème parent attaqués : les collectivités unies
Une conférence de presse commune pour faire front commun. Face à l’intention de la Préfecture de l’Isère d’attaquer les décisions de mise en place de congés égalité femmes-hommes pour les agent-es d’Échirolles, Seyssinet-Pariset, Grenoble et de la Métropole, les quatre collectivités ont uni leur voix ce 28 janvier pour indiquer leur sidération face à cette décision.
« Nous portons ensemble la parole collective, la volonté d’améliorer la qualité de vie au travail des femmes de façon concrète », expliquait Guillaume Lissy, maire de Seyssinet-Pariset. « Nous ne retirerons pas notre délibération », ajoutait-il, rejoint par ses pairs. « Nous nous opposons au conservatisme dont fait preuve l’État, alors que nous avons écouté le président de la République parler d’égalité entre les hommes et les femmes, notamment au travail », s’interrogeait Corine Lemariey, conseillère métropolitaine déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations.
« Les femmes, tout au long de leur carrière, sont pénalisées et discriminées, souvent pour des questions liées à la santé. Ici à Échirolles, il n’y a pas eu d’abus depuis la possibilité de demander ce congé, peu d’agentes ont fait la demande. C’est un sentiment de trahison que nous vivons », s'indignait Sylvette Rochas, adjointe aux solidarités à Échirolles. Sentiment partagé par Laura Pfister, adjointe à l’égalité des droits à Grenoble, qui assurait même avoir obtenu les félicitations de l’Élysée pour ces choix de proposer de nouveaux congés (notamment celui pour le 2ème parent). « Ces congés, ce n’est pas un caprice, mais un besoin. Nous investissons pour la société en accompagnant les femmes », ajoutait Laura Pfister. Le congé 2ème parent, accordé par la Ville de Grenoble à ses agent-es, sera jugé au tribunal administratif le 6 février.