Des ateliers pour une alimentation apaisée
Six ateliers pour les habitant-es du quartier
Depuis mi-janvier, elles prennent place dans la pièce où se trouve la cuisine de la MDH Essarts-Surieux. Ces habitantes sont toutes volontaires pour participer à des ateliers proposés par la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS Drac Sud), et donc co-organisés par la MDH. Au menu de ces six ateliers, complets, animés par Leila Dardoize, diététicienne et thérapeute psychocorporelle, et Anne-Lyse Camus, diététicienne, une meilleure approche de son alimentation quotidienne. Les deux professionnelles de santé proposent, sur deux heures de temps, des petits exercices, des temps d’échanges et de réflexion, des dégustations... pour aller vers une alimentation apaisée. Une façon d’être dans l’écoute de ses sensations, d’apprendre à déculpabiliser et mettre des mots sur ses émotions, qui parfois, peuvent amener à manger.
Prévention et transmission
Ces ateliers sont proposés par la CPTS Drac Sud dans un but préventif. « Nous souhaitons proposer des temps de rencontres à des habitant-es qui n’auraient pas forcément accès à des spécialistes, ou qui n’ont pas de médecin traitant. Notre objectif ? Nous occuper des gens en bonne santé pour qu’ils le restent », explique Isabelle Guyot, co-présidente de la CPTS Drac Sud. Installée dans la Maison de santé pluridisciplinaire, avenue des États-Généraux, cette association permet aux professionnel-les de santé et aux habitant-es d’être acteurs de l’organisation des soins et de la prévention sur le territoire. Elle propose aussi des solutions concrètes pour fluidifier les échanges et coordonner les actions interprofessionnelles de santé. Située à deux pas de la MDH Essarts-Surieux et entretenant des liens depuis longtemps, il apparaissait donc logique de proposer cette série d’ateliers en son sein. « Les participantes sont motivées et pourront avoir un rôle essentiel de transmission », se réjouit Isabelle Guyot.
(Re)sentir son corps et ses besoins
Ce jeudi 13 février, les deux diététiciennes, spécialistes du comportement alimentaire, ont analysé, avec les participantes, le petit exercice que ces dernières devaient expérimenter avant ce troisième atelier. Il s’agissait de laisser venir la faim et d’analyser ce qui se passe dans le corps à ce moment là. Fatigue, malaise, gargouillis, envie de gras, … Les habitantes ont échangé sur leur expérience, sur leurs croyances et leurs habitudes aussi. Leila et Anne-Lyse proposaient aussi de mettre des mots sur des envies particulières de nourriture, à différents moments de la journée. Mange-t-on ses émotions ? A-t-on faim avec ses yeux, son nez, sa bouche ? Prend-on le temps de manger, et le fait-on avec faim, et non envie/ennui ? L’essentiel aussi, pour les deux professionnelles, était de bien faire passer le message : il n’y a pas d’aliment interdit, ni de régime obligatoire pour se sentir bien dans son corps et être en bonne santé. L’atelier se concluait avec un exercice de respiration en conscience et un test gustatif à l’aveugle. Une façon de partager ses ressentis et de sortir de l’atelier… plus légère !